Anne-Catherine Bachoud-Lévi, MD-PhD
Cheffe du service de neurologie, Hôpital Henri Mondor
Coordonnatrice du centre de référence national pour la maladie de Huntington à l’hôpital Henri Mondor
Anselme Perrier, PhD
Directeur de Recherche Inserm (DR2)
Département de recherche CEA, MIRCen
L’efficacité de la transplantation intracérébrale est maintenant démontrée chez les patients souffrant de troubles neurologiques ; c’est particulièrement vrai quand la neurodégénérescence est localisée et n’affecte qu’un nombre limité de sous-types neuronaux comme chez les patients atteints de la maladie de Parkinson ou de la maladie de Huntington.
Les progéniteurs neuronaux homotypiques dérivés de cellules pluripotentes humaines (embryonnaires ou reprogrammées) représentent une alternative thérapeutique aux tissus fœtaux, dont l’utilisation reste compliquée, comme l’ont révélé les essais cliniques déjà publiés ou en cours de réalisation.
Cependant, pour que l’utilisation des cellules souches pour la thérapie cellulaire devienne courante, les facteurs prédictifs du succès de ces transplantations chez les patients, encore difficiles à évaluer, doivent être rapidement identifiés.
Au cours de ces dix dernières années, les essais cliniques réalisés ont fourni les preuves de l’efficacité de la transplantation de neurones fœtaux comme thérapie des maladies neurodégénératives, particulièrement pour les maladies de Parkinson et de Huntington.
Dans ce domaine, le programme MIG-HD (Multicentric Intracerebral Grafting in Huntington’s Disease) reste le projet le plus avancé (A.-C. Bachoud-Levi) : 46 patients ont été transplantés avec des neurones fœtaux humains dans divers centres en France et en Belgique avec une durée moyenne de suivi de 5 ans. Ces travaux ont permis de mettre en évidence certaines des difficultés à surmonter dans de futurs essais cliniques. Ils ont également démontré la faisabilité et l’efficacité thérapeutique potentielle de ces approches de transplantation intracérébrale, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles stratégies de thérapie cellulaire pour la maladie de Huntington et d’autres maladies affectant le cerveau.
Parallèlement à ce programme, différentes équipes de NeurATRIS explorent le potentiel des cellules souches pluripotentes humaines (hPSC) pour des greffes intracérébrales. L’objectif de ces recherches consiste à évaluer leur potentiel thérapeutique aussi bien in vitro que sur des modèles animaux (petits et gros animaux), mais également à traiter les questions de sécurité liées à l’utilisation des hPSC chez l’Homme.
L’objectif du programme de recherche « Thérapie cellulaire » de NeurATRIS consiste à développer de nouvelles méthodes pour favoriser le passage des essais expérimentaux réussis aux essais cliniques et à identifier les voies d’amélioration de ces thérapies.
Les développements méthodologiques mis en œuvre portent :